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EXCLUSIF Coronavirus : un effort de près de 1 milliard d'euros pour l'aide exceptionnelle aux familles pauvres

Le montant de l'aide annoncée lundi soir par Emmanuel Macron devrait être proche de la prime de Noël, soit quelques centaines d'euros par famille. Elle sera modulée en fonction du nombre de personnes dans le foyer. L'objectif est de leur permettre de boucler leur budget alimentaire.

Pour les familles les plus démunies, le budget d'alimentation est plus lourd depuis le confinement.
Pour les familles les plus démunies, le budget d'alimentation est plus lourd depuis le confinement. (Pierre Merimee/REA)

Par Solveig Godeluck, Isabelle Ficek

Publié le 14 avr. 2020 à 13:24Mis à jour le 14 avr. 2020 à 17:53

Lundi soir, Emmanuel Macron a demandé au gouvernement « de verser sans délai une aide exceptionnelle aux familles les plus modestes avec des enfants afin de leur permettre de faire face à leurs besoins essentiels ». Selon nos informations, près de 1 milliard d'euros pourraient être consacrés à ce dispositif de soutien de revenus, qui sera présenté mercredi en Conseil des ministres par le ministre de la Santé, Olivier Véran.

L'objectif est d'aider les familles les plus pauvres à boucler leur budget alimentaire. Avec la fermeture des cantines scolaires, la perte de la tarification sociale s'est traduite par des surcoûts importants pour certains ménages. Plusieurs municipalités, telles que Paris , Marseille ou Brest, ont décidé de transformer le montant de cette tarification sociale en aide ponctuelle aux familles, mais toutes les villes n'en ont pas les moyens.

Par ailleurs, les Restos du coeur ou les épiceries solidaires ne fonctionnent plus aussi bien partout sur le territoire, ce qui prive les plus démunis. Enfin, les personnes qui parvenaient à joindre les deux bouts en faisant un peu de ménage ou de babysitting au noir peuvent être en difficulté pour se nourrir depuis qu'elles ont perdu cette source de revenus.

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Près de 3 millions de familles visées

Les publics visés sont à peu près les mêmes que ceux qui touchent l'allocation de rentrée scolaire (ARS), soit 3 millions de familles très démunies - au détail près que l'ARS n'est versée que lorsque les enfants ont plus de 6 ans, alors que les tout-petits seront pris en compte pour l'aide exceptionnelle. Pour donner une idée, le plafond de revenus pour toucher l'ARS, pour une famille de deux enfants, s'élève à 30.900 euros par an.

L'aide sera versée en une seule fois, a priori via les caisses d'allocations familiales. Son montant sera fonction de la composition de la famille. Il devrait être de quelques centaines d'euros. La prestation de référence, cette fois, n'est plus l'ARS mais la prime de Noël versée aux chômeurs en fin de droits ou aux allocataires du RSA. Cette prime s'élève à 320 euros pour un couple avec deux enfants, 229 euros pour une mère célibataire avec un enfant.

Cette annonce d'Emmanuel Macron était très attendue par un certain nombre de parlementaires et d'associations, qui planchent sur le sujet depuis plusieurs semaines, à l'instar du député LREM Aurélien Taché, qui avait déposé un amendement en ce sens à l'occasion du premier projet de loi de Finances rectificative présenté par le gouvernement. « Pour aider les familles modestes, mises très en difficulté par l'absence de cantine, nous avions prévu une enveloppe de 1 milliard d'euros et une aide moyenne de 250 euros », explique celui qui a travaillé avec le cabinet de la secrétaire d'Etat, Christelle Dubos, sur le sujet.

Une mesure que le gouvernement est en train d'affiner. Il n'est pas prévu d'offrir 250 euros par personne comme le demandaient les associations, car cela coûterait trop cher. Lors des questions d'actualité au gouvernement mardi après-midi, le Premier ministre a avancé que l'objectif « est de faire en sorte que les familles et les individus les plus fragiles puissent en bénéficier à l'horizon du mois de mai ».

>>> La France face à l'épidémie de coronavirus. Quelles ont été les différentes étapes de l'alerte ? Quelle est la situation épidémiologique au jour le jour ? Quelles sont les mesures décidées par le gouvernement pour limiter la propagation de la pandémie ? Pour soutenir l'économie ? Réponses ici dans le dossier spécial des « Echos ».

Solveig Godeluck et Isabelle Ficek

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