Coronavirus : les salariés arrêtés pour garde d’enfants vont basculer en chômage partiel

À partir du 1er mai, le dispositif aménagé du chômage partiel sera appliqué aux parents arrêtés et aux salariés vulnérables.

 Les parents qui doivent rester à la maison pour garder leur enfant confiné vont pouvoir bénéficier du chômage partiel.
Les parents qui doivent rester à la maison pour garder leur enfant confiné vont pouvoir bénéficier du chômage partiel. LP/Julien Barbare

    Parents arrêtés pour garde d'enfant? Vous serez bientôt au chômage partiel. Les ministères de la Santé et du Travail viennent d'annoncer ce vendredi matin que les personnes en arrêt de travail pour garde d'enfant ou pour vulnérabilité particulière face au coronavirus passeraient le 1 er mai dans le dispositif de chômage partiel.

    Neuf millions de salariés du privé sont désormais en chômage partiel pour préserver les entreprises. Ces actifs perçoivent une indemnité à hauteur de 70 % du salaire brut, soit environ 84 % du salaire net. Pour ceux touchant le smic, ils touchent leur salaire en totalité.

    « Le gouvernement s'engage pour assurer une indemnisation adaptée des arrêts de travail rendus nécessaires par la crise sanitaire, que ce soit pour les arrêts de travail pour garde d'enfants ou pour les arrêts de travail délivrés aux personnes vulnérables présentant un risque accru de développer des formes graves de la maladie », expliquent les deux ministères dans un communiqué.

    Pas pour les indépendants ni les fonctionnaires

    Depuis la fermeture des écoles et le début du confinement, l'exécutif a facilité les arrêts de travail en supprimant le délai de carence habituellement applicable avant le versement des indemnités journalières de sécurité sociale (3 jours) et du complément employeur (7 jours). L'indemnité allait jusqu'à 45,55 euros bruts par jour.

    « Jusqu'au 30 avril, ces salariés seront indemnisés par leur employeur, en complément des indemnités journalières de sécurité sociale, à hauteur de 90 % de leur salaire, quelle que soit leur ancienneté », précise le communiqué.

    À partir du 1er mai, ces salariés connaîtront une baisse d'indemnisation, passant à 84 % de leur salaire net, sauf pour les personnes au smic. Mais cette bascule leur permettra d'éviter la baisse de la part de l'indemnisation versée par l'assurance maladie au bout de 30 jours, qui passe à 66 %.

    Ce changement de dispositif ne concerne pas les travailleurs indépendants, les fonctionnaires et les agents contractuels de droit public, qui pourront continuer à demander des arrêts de travail.