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Twitter n’a pas gagné d’utilisateurs au dernier trimestre

+ GRAPHIQUES - Depuis le début de l’année, l’action du groupe a perdu près de 38 % en Bourse.

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La capitalisation boursière de Twitter était inférieure à 10 milliards de dollars en début de semaine

Par Nicolas Richaud

Publié le 10 févr. 2016 à 16:28

Twitter poursuit son vol en rase-motte à Wall Street. L’action de la firme à l’oiseau bleu a perdu près de 38 % depuis début janvier et se trouve à son plus bas historique. Quant à sa capitalisation boursière, elle est passée sous le seuil symbolique des 10 milliards de dollars en début de semaine. Un chemin de croix qui n’en finit pas et qui faisait des résultats annuels publiés ce mercredi soir un exercice à hauts risques pour le groupe.

Et le groupe a de nouveau déçu Wall Street en annonçant qu’il n’avait pas gagné d’utilisateurs au quatrième trimestre, terminé avec 320 millions d’abonnés, exactement le même niveau que trois mois plus tôt. Le groupe a en outre dévoilé un objectif de chiffre d’affaires pour le trimestre en cours en dessous des attentes du marché.

Le site de micro-blogging table sur seulement 595 à 610 millions de dollars, quand les analystes espéraient en moyenne jusqu’ici 629 millions. L’action Twitter a été lourdement sanctionnée à la Bourse de New-York : elle perdait plus de 9 % vers 21h30 ce mercredi soir.

Une rentabilité qui se fait toujours attendre

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Wall Street semble avoir perdu patience et ne plus guère accorder de crédit à Twitter. En particulier à ses annonces en tout genre qui se multiplient depuis plusieurs semaines. « On sent que le groupe se cherche toujours en termes d’expériences clients, de services offerts aux utilisateurs et au niveau de la monétisation, ce qui crispe Wall Street », estime Jean Pujol, consultant en transformation digitale chez Kurt Salmon.

Le lancement de « First View »

Mais c’est pourtant en empruntant cette voie que Twitter compte vaincre le scepticisme boursier. Il vient encore de sortir deux nouveautés de son chapeau. La première s’adresse aux annonceurs. Le groupe lance « First View », un dispositif qui leur permettra de faire apparaître automatiquement, pendant 24 heures, une vidéo publicitaire en deuxième position sur la timeline des utilisateurs lorsque ces derniers se connectent sur leur compte.

La seconde est une fonctionnalité destinée aux utilisateurs. En cas d’absence, elle permettra de faire apparaître, en haut de leur fil d’actualité, « les tweets les plus susceptibles » de les intéresser, explique le groupe dans un communiqué ce mercredi. Le reste des tweets continuera, lui, de s’afficher dans l’ordre antéchronologique. Début 2015, Twitter avait mis en place un mécanisme similaire qui s’intitulait « Pendant votre absence ».

A la seule différence que celui-ci ne se déclenchait qu’en cas d’absence prolongée. Mais tous ces chamboulements pourraient avoir un effet boomerang. « On l’a notamment vu avec le : toutes les nouveautés annoncées créent des remous chez les utilisateurs dont beaucoup estiment que la plate-forme perd ce qui fait sa spécificité », note Jean Pujol.

Plus de revenus par tête

Une sensibilité encore attestée le week-end dernier. Le PDG, Jack Dorsey, a dû sortir du bois en personne, pour faire taire une rumeur en train de se muer en « bad buzz », selon laquelle l’ordre d’affichage des tweets n’allait plus s’établir selon leur chronologie mais en fonction d’un algorithme censé faire apparaître les gazouillis intéressant le plus l’internaute. Il s’agissait en réalité de la fonctionnalité additionnelle dévoilée mercredi.

Surcharger l’interface de l’utilisateur par des contenus publicitaires s’avère également risqué et pourrait en détourner certains de la plate-forme. Mais Twitter n’a pas le choix : le volume de son parc d’utilisateurs plafonne et le groupe est contraint de générer plus de revenus par tête s’il veut augmenter son chiffre d’affaires. Le dosage devra être savant.

Pour couronner le tout, les vents sont contraires pour les actifs « tech » auxquels Wall Street ne passe rien. Vendredi dernier, LinkedIn a perdu plus de 40 % en Bourse sur une seule séance, en dépit de résultats solides et d’une position incontestée de leader sur son secteur. Ce mercredi soir, Twitter a intérêt d’être à la hauteur.

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