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Covid-19 : la France envisage le « traçage rétrospectif », à la recherche des sources de contamination

L’Assurance-maladie réfléchit au « rétro-tracing », pratiqué en Asie. Une stratégie complémentaire à l’identification des cas contacts, qui a montré ses limites.

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Publié le 24 novembre 2020 à 02h24, modifié le 24 novembre 2020 à 15h15

Temps de Lecture 6 min.

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Séance d’entraînement dans une clinique spécialisée dans le traitement des formes sévères de Covid-19, à Dieulefit  (Drôme), le 19 novembre 2020.

En vue de mieux réussir le deuxième déconfinement que le premier, les pouvoirs publics planchent depuis plusieurs semaines sur l’optimisation du triptyque « tester, alerter, protéger », afin de davantage maîtriser la circulation du SARS-CoV-2. Au même titre que le respect des gestes barrières, l’identification et le suivi des « patients zéro » et de leurs cas contacts demeurent un élément pivot de cette stratégie.

Depuis le 13 mai, les caisses primaires d’assurance-maladie « tracent » les personnes positives au Covid-19 et celles ayant été en contact avec elles pour tenter de casser les chaînes de contamination. Au total, depuis le lancement du dispositif, 6,1 millions de Français (1,9 million de patients zéro et 4,2 millions de cas contacts) ont été appelés par les enquêteurs de l’Assurance-maladie.

Mais en annonçant le reconfinement, le 28 octobre, le président, Emmanuel Macron, a concédé que la première stratégie « tester, tracer, isoler » avait été jusqu’ici en partie un échec. « Aujourd’hui, on a peu d’indicateurs sur l’efficacité de toute la chaîne. L’un des seuls dont on dispose, c’est le nombre de contacts par cas identifié », relève Arnaud Fontanet, chercheur à l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique.

Or, celui-ci n’a jamais vraiment décollé : de 2,6 au déconfinement, il est monté à 4 en juillet avant de redescendre autour de 2,5-3. Ce ratio plutôt bas traduit les difficultés qu’ont les équipes de l’Assurance-maladie et des agences régionales de santé à procéder à un inventaire complet des cas contacts par malade, mais aussi la surcharge du système, qui requiert des personnels, des moyens et du temps. A ce jour, plus de 11 000 agents sont mobilisés.

« Remonter à la source »

Si le dispositif apparaît optimisé jusqu’à environ 5 000 nouveaux cas quotidiens – le seuil que s’est fixé le gouvernement avant d’envisager un déconfinement –, au-delà son efficacité se révèle beaucoup plus limitée. Lors de la première vague, l’Assurance-maladie appelait systématiquement par téléphone les patients zéro comme les personnes qu’ils avaient potentiellement infectées. Début novembre, la progression brutale du nombre de nouveaux cas positifs (jusqu’à 69 700 le 2 novembre) l’a conduite à joindre les cas contacts, dans un premier temps du moins, par le biais de SMS renvoyant vers un site Internet détaillant les mesures sanitaires à respecter ainsi que leurs droits. Et ce, pour permettre de concentrer les appels sur les patients zéro.

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