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Start-up

Les levées de fonds de start-up françaises en plein boom

Au cours des six premiers mois de l'année, les investissements de capital-risque ont progressé de 70% par rapport à la même période en 2014. Les start-up françaises ont levé 759 millions, pour un ticket moyen de 3,11 millions d'euros.
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Montants levés par les start-up françaises
Montants levés par les start-up françaises
(c) Datawrapper

L'année démarre sur les chapeaux de roue pour la "French Tech". Signe que l'écosystème numérique français connaît une belle dynamique, les investissements en capital-risque dans les start-up ont enregistré au cours des six premiers mois de 2015 une croissance sans équivalent au cours des derniers semestres. De janvier à juin, 759 millions d'euros ont été levés lors de 244 opérations, révèle le cabinet EY dans son baromètre publié lundi 1er septembre. Cela représente une progression de 70% des montants investis par rapport à la même période de 2014 et de 30% du nombre d'opérations de financement finalisées. En conséquence, le montant moyen investi dans une jeune pousse française a franchi le cap des 3 millions d'euros cette année. 

Mais si tous les voyants sont au vert, la France demeure néanmoins encore en retard par rapport au Royaume-Uni et à l'Allemagne, notamment en ce qui concerne le montant du ticket moyen. Les tours de financement supérieurs à 100 millions d'euros ont été cinq fois plus nombreux à Londres et Berlin qu'à Paris ce semestre. En France, seule la jeune pousse toulousaine Sigfox, opérateur télécom en bas-débit pour les objest connectés, a procédé à une telle levée de fonds sur la période. Les opérations significatives, de plus de 10 millions d'euros, restent encore largement minoritaires dans l'hexagone. D'après EY, elles représentent seulement 7% des deals mais 48% des montants levés. A l'inverse, 70% des tours de financement concernent des montants inférieurs à 1,7 million d'euros.  

Les Fintech séduisent de plus en plus

D'un point de vue sectoriel, les investissements en capital-risque se tournent désormais majoritairement vers la "tech" plutôt que vers les services Internet. Car si le nombre d'opérations reste limité, les montants sont beaucoup plus élevés. Quinze deals ont été bouclés lors du 1er semestre 2015 dans le secteur technologique, d'un montant total de 234 millions d'euros, contre 89 opérations et 178 millions d'euros levés dans le digital. Le top-5 des deals du semestre illustre bien ce phénomène: outre Sigfox, deux autres entreprises du secteur technologiques y figurent. Devialet, spécialiste de l'ingénierie acoustique, a levé 25 millions d'euros en juin auprès de Bernard Arnault, Xavier Niel, Jacques-Antoine Granjon et Marci Simoncini et Aledia, un concepteur de LED 3D nouvelle génération, 28 millions. 

Enfin, les Fintech apparaissent pour la première fois parmi les 5 secteurs qui ont attiré le plus de capitaux, porté par la levée de fonds record de 31 millions d'euros du spécialiste du prêt entre particuliers, Prêt d'Union, auprès de fonds 100% français. "On trouve dans le secteur des Fintech pléthore d'investisseurs potentiels. Si bien qu'aujourd'hui les banques et les compagnies d'assurance commencent à y investir, prenant le relais des fonds de venture capital. Les tours de financement devraient donc continuer à prendre de l'ampleur", prédit Geoffroy Guigou, DG et co-fondateur de Prêt d'Union. Un secteur à suivre. 

Méthodologie: Le baromètre EY du capital-risque en France recense les opérations de financements en fonds propres des entreprises en phase de création ou durant les premières années d'existence, entre le 1er janvier et le 30 juin 2015, publiées avant le 2 juillet. 

 

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