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Confinement prolongé pour les personnes âgées : on vous explique la polémique

Face à la polémique, Emmanuel Macron renonce à un confinement prolongé pour les personnes âgées. Un communiqué de l'Elysée précise que le chef de l'Etat en appelle à "la responsabilité individuelle" de chacun. 

Mathilde Durand
Emmanuel Macron "ne souhaite pas de discriminations" entre les citoyens.
Emmanuel Macron "ne souhaite pas de discriminations" entre les citoyens. © Reuters

Emmanuel Macron "ne souhaite pas de discriminations" entre les citoyens. Dans le cadre du déconfinement progressif qui se déroulera à partir du 11 mai, les personnes âgées ou à risques ne seront pas obligées de rester confinées plus longtemps. Le chef de l'Etat en appelle à la "responsabilité individuelle" de chacun. S'il a évoqué cette hypothèse le 13 avril lors de son allocution , il n'avait pas précisé le caractère obligatoire de ces restrictions. Emmanuel Macron, explique l'Elysée, a souhaité faire cette mise au point en voyant "monter le débat sur la situation de nos aînés, après les déclarations du Professeur Jean-François Delfraissy".

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Lire aussi - Le sociologue Serge Guérin : "Les personnes âgées vont finir par mourir d'isolement plus que du coronavirus"

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Une précision de sa position guidée par la montée d'une polémique. Mercredi, Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique Covid-19 avait indiqué la possibilité devant le Sénat de maintenir le confinement pour environ 18 millions de Français à risques : les personnes d'un certain âge, soit plus de 65 ou 70 ans, celles ayant des affections de longue durée, ainsi que "des sujets jeunes ayant une pathologie, mais aussi obèses". Une position partagée au niveau européen par Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. "Les enfants et les jeunes jouiront plus tôt de davantage de liberté de mouvement que les personnes âgées et celles avec des antécédents médicaux ", avait-elle déclaré au quotidien Bild

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"Pas tenable". Bien que les personnes âgées soient effectivement une population à risques face au coronavirus, de nombreuses voix s'étaient élevées contre cette possibilité de confinement prolongé, notamment celles des seniors se sentant comme des "citoyens de seconde zone". Pascal Champvert, président de l'Association des directeurs au service des personnes âgées, exprimait sa crainte d'une mortalité accrue à cause de la solitude et de l'isolement en cas de prolongement du confinement.

Une hypothèse "inconstitutionnelle", selon Axel Khan, médecin généticien et président de la Ligue contre le cancer et qui atteignait au principe de la "la dignité humaine", selon certains juristes. L'Académie de médecine avait également élevé la voix contre la possibilité d'un déconfinement par tranches d'âge, rappelant l'importance d'être actif pour vieillir en bonne santé. 

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Un déconfinement au cas par cas. Michèle Delaunay, ancienne ministre chargée des personnes âgées, appelle à un déconfinement au cas par cas, alertant les personnes de plus de 70 ans à "prendre conscience de leur âge". "Le confinement prolongé des âgés dans les Ehpad ne peut pas relever de la même règle que celui qu'on envisage pour les plus de 70 ans à domicile", a-t-elle précisé sur Twitter. Le gouvernement doit encore préciser son plan de déconfinement progressif pour apporter une réponse claire aux personnes "à risques". 

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