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Facebook dévoile son système de drones pour l’accès à Internet

La société, qui veut connecter les régions du globe les plus démunies, a construit un premier prototype et va passer aux vols d’essai en conditions réelles.

Par  (San Francisco, correspondance)

Publié le 31 juillet 2015 à 15h40, modifié le 01 août 2015 à 17h13

Temps de Lecture 2 min.

Jeudi 30 juillet, Facebook a levé le voile sur Aquila, un drone à l’envergure similaire à celle d’un Boeing 737 et destiné à connecter les populations les plus reculées à Internet.

Connecter à Internet les régions les plus pauvres ou les plus reculées. C’est le nouveau terrain de bataille entre Google et Facebook. Drones, satellites, ballons gonflés à l’hélium… Les deux géants de la Silicon Valley rivalisent d’initiatives. Leur objectif : fournir, à terme, un accès au Web aux quelque 4 milliards de personnes qui en sont encore dépourvues pour des raisons financières ou par manque d’infrastructures.

Jeudi 30 juillet, Facebook a levé le voile sur l’un de ces projets : Aquila, un drone à l’envergure similaire à celle d’un Boeing 737. L’appareil est développé par le Connectivity Lab, une équipe de recherche formée en mars 2014. Après quatorze mois de travail, la construction du premier prototype vient de s’achever au Royaume-Uni. « Nous allons maintenant passer aux vols d’essai en conditions réelles », indique Jay Parikh, vice-président chargé de l’ingénierie chez Facebook.

Pas question de devenir un fournisseur d’accès

Malgré sa taille, le drone ne pèse que 400 kg environ, dont 25 kg d’équipements en communication. En fibres de carbone, sa structure est « légère, tout en étant rigide et capable de résister à des conditions météo extrêmes », assure Yael Maguire, ingénieur en chef sur le projet. L’appareil fonctionne à l’énergie solaire. Il pourra rester trois mois dans les airs avant de revenir sur terre.

Aquila volera à une altitude comprise entre 18 et 27 kilomètres. Chaque drone pourra fournir une connexion Internet dans un rayon de 80 kilomètres. Facebook ne précise cependant pas quel sera le débit qui sera offert au sol.

« Il reste d’énormes défis techniques à relever », reconnaît M. Parikh. « Nous devons avancer avec précaution, renchérit M. Maguire. Personne n’a jamais réalisé ce que nous sommes en train de faire. »

Si le réseau social développe la technologie, il « n’a pas vocation à devenir un fournisseur d’accès à Internet », explique M. Parikh. La société ne veut pas non plus fabriquer elle-même les drones. Elle souhaite, à l’inverse, mettre ses travaux à disposition d’opérateurs Internet, des groupes aéronautiques ou de gouvernements. « Nous étudions encore beaucoup d’options possibles », poursuit le responsable.

Facebook, qui travaille aussi sur un projet de mini-satellites, est engagé dans une course de vitesse avec Google. Début mai, l’entreprise de Mark Zuckerberg a lancé son initiative Internet.org en Inde. Celle-ci offre un accès de base et gratuit à une partie du Web sur smartphones.

Les ambitions plus larges de Google

Mercredi 29 juillet, son rival a officialisé un partenariat avec le Sri Lanka pour connecter la totalité du pays à Internet avec son projet Loon, des ballons gonflés à l’hélium.

Lire aussi : Google : ce qui se cache derrière sa frénésie d’acquisition de satellites

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Le moteur de recherche a aussi multiplié les investissements et les acquisitions. L’an passé, il a racheté le concepteur de drones Titan Aerospace puis le fabricant de satellites Skybox, pour 500 millions de dollars.

Contrairement à Facebook, Google prévoit de fabriquer lui-même ces appareils, de les lancer et d’opérer le réseau. En début d’année, la société est également entrée dans le capital de SpaceX, fondée par l’entrepreneur Elon Musk, qui souhaite lui aussi bâtir un « Internet spatial ».

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Si, pour justifier leurs efforts dans le domaine, les deux géants américains mettent en avant une sorte de mission « sociale », leur intérêt reste aussi commercial. Davantage d’internautes, c’est plus d’utilisateurs potentiels de leurs services. Et donc davantage de cibles pour leurs annonceurs. « Le taux d’adoption d’Internet est en train de ralentir », reconnaît d’ailleurs M. Parikh.

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