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Des milliers de manifestants contre la réforme de l’assurance-chômage en France

Plusieurs collectifs d’intermittents, qui occupent des lieux culturels depuis plusieurs semaines, se sont joints à ces manifestations.

Le Monde avec AFP

Publié le 23 avril 2021 à 22h35, modifié le 24 avril 2021 à 12h05

Temps de Lecture 2 min.

Lors de la manifestation contre la réforme de l’assurance-chômage à Paris, le 23 avril.

Sous l’impulsion des intermittents du spectacle, plusieurs milliers de personnes ont défilé, vendredi 23 avril, en France pour demander le retrait de la réforme de l’assurance-chômage, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet.

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Ces manifestations étaient organisées par les organisations syndicales CGT et Solidaires et des associations comme le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP), auxquels se sont joints des collectifs d’intermittents qui occupent des lieux culturels depuis plusieurs semaines.

Ces derniers, qui ne sont pourtant pas concernés directement par la réforme, constituaient le gros du cortège, réclamant une prolongation de leur année blanche ainsi que la réouverture immédiate des lieux culturels.

« Trop long, l’entracte »

« Vivre de l’art est un art de vivre », « Festival : l’entubé de l’été », pouvait-on ainsi lire sur les pancartes, à Paris, où plusieurs milliers de personnes, souvent jeunes, ont marché dans une ambiance festive dans l’après-midi depuis la place d’Italie jusqu’à la place de la Bastille.

Habillés de vêtements noirs avec une croix blanche, les près de 300 manifestants marseillais ont descendu la Canebière vers le Vieux-Port en faisant claquer les couvercles de caissons de matériel technique.

Lors de la manifestation contre la réforme de l’assurance-chômage à Marseille, le 23 avril.

A Nantes, le cortège de 1 500 manifestants s’était réuni au Théâtre Graslin, occupé, en arborant des pancartes « Trop long, l’entracte » ou encore « Macron démission ».

A Lyon, 600 manifestants ont marché du Théâtre national populaire de Villeurbanne à l’Opéra de Lyon, deux lieux occupés respectivement par des intermittents et des étudiants issus des filières artistiques depuis la mi-mars. Ils étaient 200 à Saint-Etienne avec des intermittents organisant un clapping et scandant : « Nous sommes tous essentiels » sur l’air de We Will Rock You, de Queen.

A Lille, 500 personnes ont manifesté derrière une banderole « Stop aux licenciements, délocalisations et suppressions de postes ». « Il est hors de question d’avoir une réforme qui va casser les droits avec tous les PSE en cours : Nocibé, les Flunch, les Auchan, les Carrefour », a dénoncé Jean-Paul Delescaut, secrétaire de la CGT dans le Nord.

Moins favorable aux demandeurs d’emploi

Dans le viseur des manifestants, l’entrée en vigueur, cet été, du nouveau mode de calcul des allocations, qui sera moins favorable aux demandeurs d’emploi qui alternent régulièrement périodes de chômage et d’activité.

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Selon l’Unédic, 1,15 million de personnes qui ouvriront des droits à l’assurance-chômage au cours de l’année suivant le 1er juillet devraient ainsi toucher une allocation mensuelle plus faible qu’avec les règles actuelles (de 17 % en moyenne) mais avec, dans le même temps, une « durée théorique d’indemnisation » allongée (quatorze mois en moyenne contre onze avant la réforme).

La ministre du travail, Elisabeth Borne, a assuré, ce vendredi sur la chaîne LCI, « avoir entendu ces oppositions » mais « pense vraiment qu’il faut modifier le système actuel ». « Certains ont pu s’en accommoder, on voit qu’ils ont été totalement percutés par la crise, à tel point qu’on a dû mettre en place une aide exceptionnelle pour ces salariés qui alternaient des contrats courts, qui n’ont pas pu travailler en 2020, pour leur assurer un revenu de 900 euros », a-t-elle souligné.

Le Monde avec AFP

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