La Mutualité française souhaite pérenniser la prise en charge des consultations chez le psychologue

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La Mutualité française souhaite pérenniser la prise en charge des consultations chez le psychologue
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La 5e édition de « Place de la Santé », l’Observatoire lancé par la Mutualité française, est consacrée à la santé mentale en France, le « parent pauvre » des politiques de santé publique.

Le sujet s’est taillé une place de choix dans l’actualité, en raison de l’impact psychologique parfois très délétère lié à l’épidémie de Covid-19.

Prévention insuffisante des troubles mentaux, inégalité territoriale de l’accès aux soins, importance des restes à charge, propositions pour améliorer la prise en charge des troubles psychiques, etc., retour sur les principaux enseignements de l’étude.

Une prévention insuffisante des troubles mentaux

La Mutualité dresse un état des lieux de la prise en charge de la santé mentale en France. Parmi les enseignements notables, une prévention insuffisante des troubles mentaux. Et pour cause, en France, 13 millions de personnes - soit 1 personne sur 5 - sont touchées chaque année par un trouble psychique. En outre, la consommation de substances addictives ou psycho-actives (alcool, cannabis, etc.) qui peut être source de troubles psychiques importants est plus élevée dans l’Hexagone que la moyenne européenne ; quant au taux de suicide, il est l’un des plus élevés d’Europe.

Une inégalité territoriale de l’accès aux soins

Autre constat, il existe une inégalité territoriale d’accès aux psychiatres et psychologues. Si France enregistre la densité de psychiatres parmi la plus élevée d’Europe (23 psychiatres pour 100 000 habitants), ceux-ci ont tendance à être concentrés dans les grandes agglomérations. En effet, on constate des écarts importants entre départements ; ainsi, on dénombre 9 psychiatre pour 100 000 habitants dans l’Aube et dans le Cantal contre 34 en Gironde, 36 dans les Bouches-du-Rhône, 37 dans le Rhône, voire… 99 à Paris.

Des restes à charge importants

Au niveau des tarifs pratiqués par les psychiatres, les restes à charge peuvent s’avérer importants, ce qui peut constituer un frein à la consultation d’un professionnel. D’une part, en raison de l’application de dépassements d’honoraires : ainsi, si 62 % de psychiatres ne pratiquent pas de dépassements d’honoraires, une majorité d’entre eux en pratiquent dans certains départements (à Paris, dans l’Essonne, les Yvelines et les Hauts-de-Seine). Le Cantal et la Meuse cumulent faible densité de psychiatres et forte pratique de dépassements d’honoraires. D’autre part, à travers l’absence de prise en charge pour de nombreuses personnes souffrant de troubles psychiques. D’ailleurs, près de la moitié des Français (47 %) indiquent que le tarif de la consultation des psychologues est l’obstacle principal à la consultation.

Les propositions de la Mutualité française

Afin d’améliorer la prise en charge des patients souffrant de troubles psychiques, la Mutualité a formulé 10 propositions, parmi lesquelles :

  • déstigmatiser les troubles mentaux en développant des actions à destination du grand public ;
  • investir dans le dépistage et la prévention des troubles psychiques en renforçant les services de médecine préventive et de promotion de la santé (services de protection infantile, médecine scolaire et universitaire, médecine du travail) ;
  • faire évoluer les compétences des professionnels de santé par exemple, former des infirmiers en pratique avancée en psychiatrie et santé mentale ;
  • pérenniser la prise en charge des consultations de psychologues en concertation avec les pouvoirs publics, l’Assurance maladie, les complémentaires santé et les professionnels ;
  • forfaitiser le reste à charge à hôpital et plafonner le tarif des chambres particulières.

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