Publicité

Coronavirus : 240.000 Français répondent présents à l'appel des champs

L'appel des agriculteurs à venir leur prêter main-forte pour les travaux saisonniers a été massivement entendu. Les 240.000 candidats couvriront largement les défauts de main-d'oeuvre résultant de l'absence des « habitués » venant chaque année de l'étranger et des locaux contraints par le confinement ou les gardes d'enfants.

Près d'un quart de million de Français a entendu l'appel à rejoindre « la grande armée de l'agriculture aux hommes et aux femmes n'ayant plus d'activité » lancé par Didier Guillaume, le ministre de l'Agriculture.
Près d'un quart de million de Français a entendu l'appel à rejoindre « la grande armée de l'agriculture aux hommes et aux femmes n'ayant plus d'activité » lancé par Didier Guillaume, le ministre de l'Agriculture. (ISA HARSIN/SIPA)

Par Marie-Josée Cougard

Publié le 7 avr. 2020 à 16:52Mis à jour le 7 avr. 2020 à 17:38

C'est une déferlante. Près d'un quart de million de Français a entendu l'appel à rejoindre « la grande armée de l'agriculture » lancé par Didier Guillaume, le ministre de l'Agriculture. En un peu plus de deux semaines, 240.000 personnes se sont inscrites sur la plateforme créée par la start-up Wizi Farm, baptisée « Des braspourtonassiette », qui travaille avec l'Association nationale pour l'emploi et la formation agricole (Anefa) et Pôle emploi.

Des candidats très motivés

Les réponses à l'appel lancé ont été massives et immédiates, provoquant un regain de fierté et de l'émotion dans le monde agricole secoué par la vague d' agri-bashing antérieure à la crise sanitaire. « L'élan des Français en direction des agriculteurs nous a fait chaud au coeur », s'est félicitée Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA. « Pendant quatre jours, nous avons eu plus de 25.000 inscriptions quotidiennes, puis 10.000. Actuellement nous en avons encore 5.000 chaque jour », note Richard Buxant, de Wizi Farm. Parmi les intéressés, beaucoup d'indépendants, de salariés de la restauration, des étudiants et même des retraités.

Pas de bénévolat

Publicité

Pas question d'accepter les offres gratuites. Les volontaires sont mis en relation avec des agriculteurs qui leur font un contrat de travail. « On ne publie que les offres avec contrats. Le plus difficile pour nous est de favoriser les bons contacts qui déboucheront sur une collaboration durable », poursuit Richard Buxant. La démarche n'est pas toujours couronnée de succès.

Il faut aussi compter avec les déceptions résultant en général d'idées fausses sur le travail à la campagne. « Pour que cela marche, il faut être très déterminé », dit Richard Buxant. « On est moins tolérant » à l'égard des novices dans les grandes unités, où on a l'habitude de gérer plusieurs saisonniers. Lorsque ça ne colle pas, le salarié comme l'employeur le savent dès le premier jour. 

Cumul possible

Les candidats ne perdent pas les indemnités diverses dont ils bénéficient.  « Un dispositif exceptionnel permet aux salariés qui subissent une mesure d'activité partielle de conclure un contrat de travail avec une entreprise agricole ou agroalimentaire. Ils pourront cumuler leur indemnité avec leur salaire », précise le ministère du Travail. De la même façon, les bénéficiaires du fonds de solidarité pour les très petites entreprises, indépendants et professions libérales pourront cumuler les 1.500 euros versés par le fonds début avril avec des contrats courts dans les entreprises agricoles et agroalimentaires. Pareil pour les indépendants. 

Marie-Josée Cougard

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xx0urmq-O.jpg

SNCF : la concurrence peut-elle faire baisser les prix des billets de train ?

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

Publicité