POINT DE VUE

L’efficacité de la vaccination anti-COVID en images

Dr Colas Tcherakian

Auteurs et déclarations

12 mai 2021

TRANSCRIPTION

Bonjour, je suis le Colas Tcherakian, pneumologue à l’hôpital Foch et je suis ravi de vous retrouver pour discuter aujourd’hui de l’efficacité de la vaccination anti-COVID en reprenant l’adage « mieux vaut une belle image qu’un long discours. » Je vous propose de revoir l’efficacité de la vaccination en comparant deux pays : le Royaume-Uni, qui a décidé de vacciner vite, à large échelle, en utilisant essentiellement le vaccin d’Astra Zeneca sur une très courte période, et la France qui a délayé un peu sa vaccination sur une plus longue période. Et je vous propose de retracer le taux d’infections de ces deux pays au fur et à mesure du temps, en reprenant l’histoire depuis le début.

Évidemment, les choses commencent aux environs du mois de mars 2020 alors que l’épidémie grimpe dans les deux pays, y compris le Danemark, parce que je l’ai utilisé comme pays témoin en raison du peu d’infections qu’ils ont eu par rapport à nous. La France et le R.-U. sont alors à peu près similaires en termes de taux d’infections avec, sur le plan général, plutôt plus d’infections côté R.-U. Et puis, au mois d’août en France ― vous vous souvenez que c’était la période où les enfants et les jeunes adultes se sont émancipés, et le taux d’infection allait, à la rentrée, exploser. C’est la conséquence du retour dans les foyers des jeunes qui ont contaminé parents et grands-parents. Nous avons été suivis de près par le R.-U. Puis, l’effet du confinement en France a marqué un seuil.

 
Le Royaume-Uni avait connu une accélération majeure liée à la circulation du variant anglais, et ils ont réussi à casser cette accélération et à décélérer avec l’utilisation à large échelle de la vaccination.
 

À l’inverse, à la fin de l’année 2020, le R.-U. identifie très vite le fameux variant anglais, et à ce moment-là la vaccination de masse débute. Et ils ont raison, car le temps montre qu’il va y avoir une accélération sidérante de l’infection au R.-U. liée au variant anglais. Et nous verrons que cette vague va rattraper la France. L’accélération des infections au R.-U. va alors connaître une inflexion. Ce sont les effets un peu décalés dans le temps de la vaccination – il ne faut pas mettre ça sur le compte du confinement, c’est vraiment un "effet vaccination". Et cette inflexion va permettre au Royaume-Uni de casser ce pic et aboutir à une décélération, alors qu’on a la poursuite de l’accélération en France. Le Royaume-Uni avait connu une accélération majeure liée à la circulation du variant anglais, et ils ont réussi à casser cette accélération et décélérer avec l’utilisation à large échelle de la vaccination. C’est vraiment une démonstration en images de ce qu’on peut faire avec une vaccination à large échelle.

 

En comparant les courbes des taux d’infections par le SARS-CoV-2 en France et au Royaume-Uni, Colas Tcherakian constate l’effet de la vaccination anti-Covid au cours du temps. 

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