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Près de 135 millions de personnes dans 55 pays étaient au bord de la famine en 2019

L’année dernière, c’est encore l’Afrique qui a payé le plus lourd tribut, avec 73 millions de personnes touchées, selon un rapport de l’ONU publié mardi, qui redoute que la pandémie de Covid-19 ne soit un facteur aggravant.

Le Monde avec AFP

Publié le 21 avril 2020 à 12h27, modifié le 21 avril 2020 à 12h33

Temps de Lecture 2 min.

Les crises s’empilent. Le rapport mondial sur les crises alimentaires 2020, publié mardi 21 avril par l’Organisation des Nations unies (ONU), met en garde. Si les conflits sont « toujours le principal moteur des crises alimentaires en 2019 », la pandémie de Covid-19 pourrait être un facteur aggravant et faire exploser le nombre de personnes en crise alimentaire.

Quelque 135 millions de personnes, dans cinquante-cinq pays, étaient au bord de la famine en 2019, souligne le rapport qui doit être présenté mardi au Conseil de sécurité par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM). Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis quatre ans qu’existe ce rapport. « Les conditions climatiques extrêmes et les chocs économiques sont devenus de plus en plus importants », peut-on lire dans le document, rédigé avant la pandémie et ne prenant pas en compte son impact potentiel sur les pays plus fragiles.

En 2019, c’est encore l’Afrique qui a payé le plus lourd tribut à cette situation d’« insécurité alimentaire aiguë », avec 73 millions de personnes touchées, soit plus de la moitié. Parmi les pays dont la population est la plus largement concernée par ce fléau, le Soudan du Sud (61 %), le Yémen (53 %), l’Afghanistan (37 %), mais également la Syrie, Haïti, le Venezuela, l’Ethiopie, la République démocratique du Congo (RDC), le Soudan et la partie nord du Nigeria.

Le nombre de personnes menacées de famine en Afrique de l’Ouest pourrait quasi tripler en trois mois et concerner 50 millions de personnes en août, contre 17 millions en juin, a alerté mardi l’organisation non gouvernementale (ONG) Oxfam, qui s’inquiète de l’impact que pourrait avoir la pandémie causée par le nouveau coronavirus sur les communautés vulnérables des pays les plus pauvres du monde.

« Une capacité très limitée voire inexistante à faire face »

Les pays concernés par ces crises alimentaires ont « une capacité très limitée voire inexistante à faire face aussi bien aux conséquences sanitaires qu’économiques » de cette crise, précise le rapport de l’ONU. « Plus de la moitié » des 77 millions de personnes victimes d’insécurité alimentaire aiguë dans les pays où un conflit a été identifié comme le principal moteur « se trouvaient au Moyen-Orient et en Asie ». Cependant, des conflits régionaux continuent de faire peser des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë « dans le bassin du lac Tchad et le centre du Sahel ».

L’augmentation de 22 millions de personnes touchées par rapport à l’édition 2019 prend en compte l’ajout de pays ou de régions supplémentaires, mais en comparant les cinquante pays qui se trouvaient dans les rapports 2019 et 2020, la population en crise « est passée de 112 à 123 millions », notent les auteurs. Une aggravation de l’insécurité alimentaire est notamment sensible dans des zones de conflit, comme en RDC et au Soudan du sud, ou des pays touchés par une aggravation de la sécheresse ou de la situation économique, comme Haïti, le Pakistan et le Zimbabwe.

Le Monde avec AFP

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