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Utilisation de données personnelles : Facebook gagne une manche en justice

Un tribunal autrichien a rejeté le recours collectif de 25.000 usagers accusant le réseau social d'utiliser illégalement leurs données personnelles. Les plaignants vont faire appel.
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Défi Facebook
Des parents relaient sur Facebook des avertissements sur le "Jeu des 72 heures".
DANIEL REINHARDT/DPA/dpa Picture-Alliance/AFP

Un tribunal civil autrichien a annoncé, mercredi 1er juillet, avoir rejeté le recours collectif de 25.000 usagers accusant le réseau social Facebook d'utiliser illégalement leurs données personnelles, une décision que les représentants des plaignants ont immédiatement dit vouloir attaquer en appel. La procédure, lancée en août par des usagers originaires de plusieurs pays d'Europe ainsi que d'Asie, d'Amérique latine et d'Australie, est l'une des plus importantes à ce jour visant le réseau social américain, qui compte près de 1,4 milliard d'utilisateurs actifs. Le tribunal de première instance saisi du dossier à Vienne a jugé la plainte irrecevable dans la forme et s'est déclaré incompétent sur le fond.

"Je suis un peu déçu, mais nous nous attendions à ce que tout cela dure un petit peu", a déclaré à l'AFP Max Schrems, le juriste autrichien à l'origine de ce recours, soulignant qu'il ferait appel de la décision.

Dans son jugement, le tribunal a estimé que la plainte n'était pas recevable car le plaignant avait fait un usage "professionnel" de son compte Facebook, et ne pouvait donc pas être considéré comme un "usager".

L'avocat de Max Schrems, Wolfram Proksch, a toutefois qualifié cet argument de "singulier", relevant que son client avait certes utilisé son compte Facebook "à des fins militantes", mais "jamais pour se faire de l'argent".

Un oeil de la NSA

Selon Me Proksch, le tribunal civil de Vienne "donne l'impression de vouloir repasser la patate chaude aux instances supérieures". Max Schrems a pour sa part estimé "relativement clair juridiquement" que la décision serait invalidée en appel.

Les 25.000 premiers plaignants réclament chacun la somme de 500 euros à Facebook, qu'ils accusent notamment de participer au programme de surveillance Prism de la NSA, l'Agence de sécurité nationale américaine.

Plus de 55.000 autres personnes ont déjà manifesté leur intention de s'associer au recours.

Lors d'une audience préliminaire en avril, Facebook avait jugé l'affaire "irrecevable tant sur la forme que sur le fond", estimant qu'"il n'y a pas de base légale en Autriche pour un recours collectif de type américain".

Les avocats de M. Schrems estiment pour leur part que les lois européennes autorisent les consommateurs à ester en justice "dans leurs pays de résidence".

Le groupe Facebook n'était pas immédiatement disponible mercredi pour commenter la décision.

En 2011, Max Schrems, alors encore étudiant, avait déposé à titre personnel un recours devant l'Autorité irlandaise de protection de la vie privée. Cette autorité lui avait donné raison et avait demandé à Facebook de clarifier sa politique en matière de données privées, une première.

(Avec AFP)

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