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Covid-19 : « confinement partiel » aux Pays-Bas, réunions limitées en Italie : les restrictions se durcissent en Europe

Plusieurs pays prennent des mesures, parfois drastiques, pour réduire les interactions sociales, responsables de l’augmentation des cas de Covid-19. La France doit détailler les siennes mercredi.

Le Monde avec AFP

Publié le 13 octobre 2020 à 12h41, modifié le 14 octobre 2020 à 11h33

Temps de Lecture 6 min.

Dans les rues de Rome, le 13 octobre.

Après le Royaume-Uni lundi – et sans doute la France mercredi –, c’était au tour mardi 13 octobre de l’Italie et des Pays-Bas d’annoncer de nouvelles restrictions pour tenter d’endiguer la résurgence de la pandémie. Les pays européens durcissent les mesures visant à limiter la progression du Covid-19, qui a fait plus de un million de morts dans le monde, espérant ainsi éviter un confinement qui serait dévastateur pour l’économie, le FMI tablant sur une contraction du PIB mondial de 4,4 % cette année.

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  • « Confinement partiel » aux Pays-Bas, fermeture des bars

Dans les rues d’Amsterdam, le 11 octobre.

Les Pays-Bas vont être soumis à un « confinement partiel » à partir de mercredi, comprenant notamment la fermeture de tous les bars et de tous les restaurants, pour tenter de freiner la forte poussée de la pandémie, a annoncé mardi le premier ministre Mark Rutte.

Après des mois de refus du port du masque, M. Rutte a finalement décidé de le rendre obligatoire dans tous les espaces clos pour les plus de 13 ans. La vente d’alcool sera également interdite après 20 heures, dans le but de réduire les interactions sociales, responsables de l’augmentation des cas de Covid-19, selon le premier ministre, qui a par ailleurs précisé que ces mesures entraient en vigueur mercredi. « Cela va faire mal, mais c’est la seule solution. Nous devons être plus stricts », a déclaré M. Rutte.

  • L’Italie prend de nouvelles restrictions

L’Italie, où la pandémie a fait 36 000 morts, a aussi annoncé mardi de nouvelles mesures de restriction dans l’espace public aussi bien que privé. Le décret, signé par le premier ministre, Giuseppe Conte, pour une durée de trente jours, interdit notamment aux bars et aux restaurants de servir des clients non assis après 21 heures. Il interdit les fêtes et les célébrations, à l’extérieur comme dans les lieux fermés, et limite à six le nombre d’invités à domicile.

L’Italie a enregistré 4 619 nouveaux cas lundi, un chiffre qui n’avait plus été vu depuis avril, mais qui semble à peu près stabilisé et très inférieur aux taux de contamination observés en France ou en Espagne.

  • Au Royaume-Uni, fermeture des pubs à Liverpool

Au Royaume-Uni, où le virus est reparti en flèche, le premier ministre, Boris Johnson, a annoncé lundi fermer les pubs à Liverpool et réactiver trois hôpitaux de campagne mis en place au printemps.

Mais le gouvernement britannique est critiqué pour avoir ignoré les recommandations de ses experts scientifiques, à savoir imposer un court confinement dès septembre pour stopper la propagation du nouveau coronavirus, qui a tué près de 42 900 personnes au Royaume-Uni, faisant des sujets de Sa Majesté la nation la plus endeuillée d’Europe.

En Angleterre, le nombre de personnes hospitalisées atteintes du Covid-19 est désormais supérieur à ce qu’il était lorsque le confinement a été décrété fin mars. « Le premier ministre doit trouver un équilibre entre protéger la vie des gens et le système de santé contre le virus, tout en donnant la priorité aux choses qui comptent pour notre société, telles que l’éducation, ou la préservation du plus grand nombre d’emplois possible », a justifié le ministre des collectivités locales, Robert Jenrick.

  • L’UE adopte des critères communs non contraignants pour les restrictions de voyage

Les ministres des affaires européennes ont adopté mardi des critères communs pour coordonner les restrictions de voyage dans l’UE. Ils ont approuvé une recommandation mettant en place une cartographie commune pour définir les zones à risque au sein de l’UE.

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Le texte prévoit que le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies publie chaque semaine une carte de la situation de l’ensemble des pays de l’Union au niveau régional, avec un code couleurs commun en fonction du niveau de risque d’une zone : vert, orange, rouge.

Ces zones sont définies en prenant en compte les critères du nombre de nouveaux cas notifiés pour 100 000 habitants au cours des quatorze derniers jours et du taux de positivité des tests. Une quatrième couleur (gris) est prévue pour les zones pour lesquelles il n’existe pas de données suffisantes ou lorsque le nombre de tests menés pour 100 000 habitants est jugé trop faible.

Selon la recommandation :

  • les voyageurs venant d’une zone orange, rouge ou grise peuvent se voir imposer à l’arrivée une quarantaine et/ou un dépistage.
  • ceux qui viennent d’une zone verte ne sont soumis à aucune mesure.

Les Etats membres ne doivent pas refuser l’entrée sur leur territoire de voyageurs venant d’un autre pays de l’UE – ce que fait actuellement la Hongrie, tout en prévoyant certaines exceptions pour les citoyens tchèques, polonais et slovaques.

Le texte prévoit que les résultats des tests doivent être reconnus mutuellement. Il prévoit également des exemptions de quarantaine pour les voyageurs exerçant un certain nombre de fonctions jugées essentielles. Un pays prévoyant de mettre en place des mesures restrictives à l’encontre de voyageurs venant d’une zone jugée à risque devra informer l’Etat membre concerné, si possible quarante-huit heures avant leur entrée en vigueur. Le public devra également être averti au moins vingt-quatre heures à l’avance. La mise en place d’un formulaire européen unique à remplir par les voyageurs est également prévue.

  • Le FMI prévoit une reprise économique mondiale « longue et difficile »

Le FMI table sur une chute du PIB de 9,8 % au Royaume-Uni pour 2020, alors qu’en juin il s’attendait à une dégringolade de 10,2 %. Dans le monde entier, la récession provoquée par le coronavirus s’annonce moins sévère que prévu, grâce à un été d’insouciance dans nombre de pays avancés, avec une contraction attendue du PIB de 4,4 %, en deçà des 5,2 % estimés en juin.

Mais « pour un grand nombre de pays », le retour au niveau pré-pandémique interviendra « très progressivement », pas avant 2022 pour certains et même pas avant 2023 pour l’Amérique latine, a précisé l’économiste en chef du FMI, Gita Gopinath. Et le FMI n’exclut pas un scénario du pire, avec une situation sanitaire qui continue de se dégrader et des mesures encore plus draconiennes.

  • Une aide de 12 milliards de dollars pour les vaccins

Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, mardi, un plan d’aide de 12 milliards de dollars (10,2 milliards d’euros) pour garantir aux pays en développement l’accès rapide aux vaccins quand ils seront disponibles. Cette enveloppe servira à « financer l’achat et la distribution de vaccins, de tests et de traitements Covid-19 pour leurs citoyens », a précisé l’institution dans un communiqué. Ce financement pourrait permettre de vacciner « jusqu’à un milliard de personnes », a-t-elle ajouté.

La Banque mondiale compte envoyer « le signal à l’industrie de la recherche et pharmaceutique que les citoyens des pays en développement doivent également avoir accès à des vaccins Covid-19 sûrs et efficaces ». Elle apportera en outre un soutien technique pour préparer les pays au déploiement de vaccins à grande échelle, en coordination avec les partenaires internationaux.

Ce financement fait partie d’un paquet d’aide du Groupe de la Banque mondiale allant jusqu’à 160 milliards de dollars jusqu’en juin 2021 pour aider les pays en développement à lutter contre la pandémie du Covid-19, a également précisé l’institution de Washington.

  • En Chine, la découverte d’un mini-foyer pousse au dépistage massif

En Chine, la découverte d’un mini-foyer de Covid-19 à Qingdao (est) a poussé les autorités à faire le choix d’un dépistage massif et express : 9 millions d’habitants en cinq jours.

Mardi, trois millions d’échantillons avaient déjà été prélevés par un personnel soignant vêtu de combinaisons intégrales de protection, dans des tentes médicalisées installées un peu partout dans la ville.

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