Coronavirus : les entreprises aidées par l'Etat devront renoncer aux dividendes et aux rachats d'actions Contenu réservé aux abonnés
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Bruno Le Maire hausse le ton : les entreprises qui auront versé des dividendes ou réalisé des rachats d'actions ne pourront prétendre ni au report de charges sociales et fiscales, ni à la garantie d'Etat sur les prêts. Il a aussi appelé celles qui ont recours au chômage partiel à ne pas verser de dividendes.
Par Sophie Rolland, Leïla de Comarmond, Isabelle Ficek
Le ministre français de l'Economie enfonce le clou. Il a une nouvelle fois appelé les entreprises qui feront appel au soutien de l'Etat à faire preuve d'exemplarité ce lundi. Cette fois, il a explicitement mentionné le recours au chômage partiel : « j'invite toutes les entreprises qui bénéficient du chômage partiel soit à faire preuve de modération soit, mieux, à donner l'exemple, à ne pas verser de dividendes. » Vendredi, il était resté plus flou sur cette question, la crainte de l'exécutif étant que, privées de cette possibilité, les entreprises optent pour des licenciements.
Mais, en coulisse, Bercy indiquait déjà que les abus seraient sanctionnés. En cas de recours excessif au chômage partiel, les entreprises n'obtiendraient pas forcément la garantie d'Etat sur les prêts, par exemple. Le recours au dispositif du chômage partiel avait été demandé vendredi soir par 220.000 entreprises pour 2,2 millions de salariés, selon les chiffres dévoilés dimanche par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
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