CORONAVIRUS - Une hausse globale mais plus ou moins élevée selon les départements. Avec la mise en place du confinement à la mi-mars pour faire face à la crise du nouveau coronavirus, de nombreux départements ont vu le chiffre des bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA) grimper en flèche.
“Le nombre est à la hausse partout dans le pays”, assure dans Le Parisien ce dimanche 31 mai, Frédéric Bierry, président des Affaires sociales de l’Assemblée des départements de France (ADF), et président (LR) du conseil départemental du Bas-Rhin.
D’après les chiffres de l’ADF, les hausses vont de 2,4% pour l’Eure, à 10% en Seine-Saint-Denis et Meurthe-et-Moselle. Dans le Nord et le Bas-Rhin elle se situe aux alentours de 5%. La Gironde et le Morbihan observent de leur côté une hausse des bénéficiaires du RSA respectivement de 7,6% et 6,8%. Pour rappel, l’allocation s’adresse aux personnes âgées de plus de 25 ans qui ne peuvent prétendre au chômage. Elle est de 550,93 euros par mois pour une personne seule et sans ressource ou 826,40 euros pour un couple sans enfant.
Les départements inquiets
L’augmentation du nombre d’inscrits engendrent mathématiquement des hausses de dépenses pour les départements qui ont depuis 2009 la compétence sur la question du RSA. Inquiet, le président de Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel, dit avoir a alerté l’Élysée, sur “cette augmentation brutale et rapide”. “Nous avons déjà déboursé 7,5 millions d’euros de plus que prévu pour le RSA cette année. Si cela continue, on atteindra 45 à 50 millions d’euros de plus d’ici la fin de l’année”, prévient-il dans Le Parisien.
De son côté le gouvernement a annoncé cette semaine “un plan de soutien massif” de 4,5 milliards d’euros pour les collectivités, dont 2,7 milliards d’euros aux départements.
Enfin, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire s’est dit ce dimanche favorable à un renforcement du plafonnement des frais d’incidents bancaires pour les plus démunis. “Est-ce qu’on peut encore améliorer le dispositif, notamment déclencher plus vite ce soutien? Ma réponse est oui. Est-ce que ce soutien peut être plus durable et étendu sur plusieurs mois? Ma réponse est également oui”, a affirmé Bruno Le Maire sur France 3.
L’Assemblée doit examiner jeudi une proposition de loi de La France insoumise proposant un élargissement du plafonnement des frais bancaires.
À voir également sur Le HuffPost: Les restaurateurs jettent leurs tabliers pour alerter sur leurs difficultés