Le Conseil économique, social et environnemental demande l’accès aux minima sociaux pour les 18-25 ans

L’institution salue les « mesures fortes » déjà prises mais conseille une réforme structurelle des politiques de jeunesse pour faire face aux effets de la crise sanitaire.

Un étudiant à l’université d’Aix-Marseille (image d’illustration).

Un étudiant à l’université d’Aix-Marseille (image d’illustration). NICOLAS TUCAT / AFP

Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) demande un accès aux minima sociaux pour les 18-25 ans, quel qu’en soit le mécanisme, dans un appel « à la mobilisation pour un soutien économique, social et psychologique de la jeunesse », ce mercredi 2 décembre.

« Permettre aux jeunes de bénéficier d’un minimum de sécurité financière et d’accéder à une disposition de formation et/ou d’insertion constitue un enjeu primordial, quel qu’en soit le mécanisme : mise en place d’un revenu minimum social garanti, ouverture du RSA, généralisation d’une garantie jeunes transformée en un droit… »

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« Droit commun à toutes et à tous »

Le Cese, institution consultative qui réunit des représentants du patronat, des syndicats et du monde associatif, « est convaincu que seul un droit commun ouvert à toutes et à tous sous condition de ressources est à même de garantir dans le temps l’arrimage des jeunes à la solidarité nationale ».

Le Conseil salue « les mesures fortes » annoncées le 26 novembre lors du renforcement du plan jeunes comme « les aides d’urgence aux travailleurs précaires et jeunes diplômés », « la revalorisation des barèmes de rémunération des stagiaires » ou encore l’augmentation du nombre de « garanties jeunes ».

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Mais, « au-delà des mesures temporaires et conjoncturelles », c’est « dans une réforme structurelle de nos politiques de jeunesse que doit être trouvée la réponse à la précarisation des 18-25 ans, en forte croissance ces vingt dernières années », juge-t-il.

Plan sur la santé mentale

Par ailleurs, s’inquiète le Cese, « la distanciation physique est devenue sociale, déclenchant ou ravivant chez de nombreux jeunes des difficultés psychiques » auxquelles les « services notamment de médecine scolaire et universitaire comme les acteurs associatifs ne sont pas, faute de moyens, à même de répondre ».

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Le Cese demande en conséquence « que soit mis en place un plan massif afin de donner aux acteurs de la santé mentale et de la santé les moyens de dépister au plus vite, de soigner et d’accompagner dans la durée ».

« Particulièrement fragilisées ces dernières années, les associations doivent être soutenues car elles sont les garantes de la cohésion sociale et peuvent prendre part à une relance des liens sociaux indispensable en sortie de crise », conclut-il.

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