La crise n'a pas changé le regard négatif des Français sur les chômeurs Contenu réservé aux abonnés
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Malgré les 700.000 emplois détruits au premier semestre, la perception des Français sur les chômeurs reste marquée par les soupçons, confirme une nouvelle étude de l'Unédic.
Par Alain Ruello
Les stéréotypes ont la vie dure, et le deuxième volet du baromètre de l'Unédic sur la perception des citoyens sur les chômeurs publié ce jeudi le confirme. Plus de neuf Français sur dix ont beau penser que n'importe qui peut perdre son travail n'importe quand, les demandeurs d'emplois sont toujours vus à travers un miroir déformé par des croyances erronées. Pire, malgré les plus de 700.000 emplois détruits depuis le début de la crise , les soupçons à l'égard des intéressés ont… augmenté.
Réalisé durant la seconde quinzaine du mois de juin, le baromètre montre, comme l'opus d'avant le confinement, que les Français non demandeurs d'emploi attribuent toujours aux évolutions de la société - délocalisations, évolutions technologiques ou recherche d'une meilleure productivité - les raisons principales du chômage. Et qu'ils regardent toujours les chômeurs comme des « victimes » d'une situation « subie » qui les rend dépendants de la société, en perte de compétences, de courage ou de vétérance, mais aussi qui leur fait penser qu'ils profitent du système.
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