29 janvier 2020
Infographie des modes de transports connectés
Lors des rencontres de la mobilité intelligente qui se sont déroulées les 22 et 23 janvier, les spécialistes du Cerema ont assuré une vingtaine d'interventions sur des domaines aussi divers que les voies réservées et le contrôle du covoiturage, le déploiement du véhicule autonome, la modélisation, la gestion du trafic, l'innovation territoriale... Retour sur les projets et outils présentés, et sur les temps forts de ces rencontres.

Logo ATEC ITSLes Rencontres de la mobilité intelligente sont organisées chaque année par ATEC ITS qui rassemble 330 membres publics et privés des transports et de la mobilité.

Ces Rencontres réunissent les acteurs impliqués dans la gestion durable des infrastructures et la mobilité intelligente

Passage de Jean-marc Zulesi sur le stand du cerema
Venue de Jean-Marc Zulesi sur le stand du Cerema

Les ateliers et séances plénières ont permis d'aborder de nombreux enjeux en matière de mobilités connectées et d'infrastructures. Les experts du Cerema étaient présents à travers une vingtaine de communications et animations d'ateliers.

Mercredi 22 janvier, le député des Bouches-du-Rhône Jean-Marc Zulesi, impliqué dans la démarche France Mobilités et dans les travaux sur la Loi d'Orientation des Mobilités, était présent pour l'inauguration du salon des Rencontres de la Mobilité Intelligente, avec Marc Papinutti directeur général de la DGITM, Martial Chevreuil président d'ATEC ITS France et Yannick Prebay, directeur du Cerema Territoires et ville.

La démarche France Mobilités qui vise à soutenir l'innovation en matière de mobilité dans les territoires, a été présentée, ainsi que ses cellules régionales d'appui pour les collectivités.

 

Plateforme France Mobilités

 

MaaS : Déploiements en France et en Europe

  • L’observatoire du MaaS : un outil pour analyser le développement du MaaS en France

Infographie du maaS: téléphone portable avec des bulles de moyens de transports différentsLaurent Chevereau a d'abord présenté la mobilité servicielle (MaaS), qui vise à faciliter l'usage de plusieurs modes de transports alternatifs à la voiture individuelle. Ce concept de MaaS se concrétise de façons très diverses, et l'observatoire du MaaS réalisé par le Cerema vise à mettre en lumière l'évolution des différents systèmes existants pour viser cet idéal du MaaS, où les déplacements se font sans barrière.

L'observatoire analyse les systèmes régionaux, urbains ou privés et décrit les fonctionnalités mises en place au niveau de l'information, la réservation, l'achat et la validation des titres de transport. Cela implique des applis smartphone, des cartes sans contact, et des systèmes de tarification simplifiés (abonnements multimodaux ou un système de post-paiement). L'observatoire comportera également un volet d'analyse pour mettre en avant l'évolution globale du MaaS en France.

 

  • Mobility as a Service : parangonnage de différents systèmes en Europe

L'étude de parangonnage réalisée par le Cerema sur différents systèmes déployés en Europe a été présentée par Laurent Chevereau et David Dubois. Le MaaS (Mobility as a Service) désigne des services numériques basés sur des applications pour smartphone, permettant de faciliter l’utilisation d’un panel de services de mobilité (intégrant généralement les transports publics, les vélos en libre service, les véhicules en autopartage, voire les trottinettes, les taxis, les VTC ou encore les voitures de location). On compte aujourd’hui une quinzaine d’applications phares de MaaS en Europe, et de nombreux projets sont en cours de déploiement.

Afin de mieux appréhender l’intérêt de ces services pour les collectivités françaises, mais également d’en comprendre les modalités de mise en œuvre, le Cerema a réalisé une analyse comparative de différents services de MaaS déployés dans trois villes européennes : Whim à Helsinki, WienMobil à Vienne et Mobilitätsshop à Hanovre. Ces trois exemples montrent que le concept de MaaS recouvre encore des réalisations très diverses, que ce soit en termes de modalités de gouvernance, de services de mobilité accessibles ou de systèmes de tarification proposés, ou encore de modèle économique.

 Les voies réservées aux covoiturage

  • Réaffectation de la demande pour un projet de voie réservée au covoiturage 

marquage sur une voie réservée au covoiturageMathieu Luzerne et Olivier Troullioud sont intervenus au sujet d'une méthode permettant d'évaluer l'impact sur la demande de l'aménagement de voies réservées au covoiturage sur les voies d'accès importantes des métropoles. 

Afin de répondre aux problématiques de déplacements, les collectivités métropolitaines doivent assurer une accessibilité territoriale performante pour leur économie dans un contexte de lutte contre les congestions, la pollution et avec des contraintes financières fortes.

Aussi les projets d'optimisation des voies structurantes se multiplient avec une orientation quasi-systématique sur les voies réservées pour le covoiturage. Ces aménagements demandent des études de déplacement pour mesurer les effets sur les trafics. Or avant de se lancer dans une modélisation dynamique il est indispensable d'appréhender les modifications de la demande.

En ce sens le Cerema a développé un méthodologie innovante de manière à évaluer, de manière simple et efficace, les reports naturels des usagers solos vers le covoiturage. Cette méthodologie a été mise en œuvre pour la DREAL PACA sur le corridor A50 entre Aubagne et Marseille. Les résultats ont ensuite intégré un modèle statique, couplé avec un outil de simulation dynamique du trafic, pour mettre en évidence l'ensemble des effets du projet sur les mobilités du territoire.

Cette méthodologie qui se base sur les travaux du Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) et sur les seules données des enquêtes de mobilités (ex EMD) peut facilement être reproduite sur tout autre territoire.

 

  • Étude de faisabilité d’une voie réservée sur l’A150
Pont Gustave Flaubert qui se lèvre, à Rouen
Pont Gustave Flaubert d'où part l'A 150 - CCO Wikimedia

Cette intervention réalisée par Peggy Subirats et Christine Cotelle portait sur l'étude de faisabilité de l'aménagement de voies réservées au covoiturage sur l'autoroute A 150. Aujourd’hui, en l’absence de contournement d’agglomération, le réseau principal d’infrastructures routières de la Métropole rouennaise se caractérise par une architecture "en étoile", avec plusieurs voies structurantes d’agglomération (VSA) qui convergent vers le cœur de la Métropole et les ports.

Ces voies, relevant pour la plupart du réseau routier national, supportent quotidiennement un trafic automobile pendulaire significatif, entraînant des phénomènes de congestion sur un réseau vulnérable car en limite de capacité. Dans ce contexte, la Métropole Rouen-Normandie et la DREAL de Normandie ont souhaité conduire une réflexion sur le devenir des pénétrantes, dans une logique ambitieuse et innovante.

Les capacités des infrastructures existantes doivent à l’avenir être mobilisées dans un objectif de report modal et l’utilisation de ces voies doit être optimisée en ce sens.

Les voies réservées sont des solutions en développement, aujourd’hui exclusivement expérimentées sur des infrastructures à 2x3 voies. Sur les pénétrantes de l’agglomération rouennaise (à 2x2 voies), est-il envisageable de dédier une voie à des usages spécifiques ?  Cette réflexion s'est portée en premier lieu sur l’autoroute A150, cette pénétrante présentant notamment une part de covoitureurs plus importante que celle observée sur les autres pénétrantes. Les potentialités de mise en place d’une voie réservée y sont donc peut-être supérieures.

Les équipements de la route au service du dialogue entre véhicules à délégation de conduite et infrastructure

infographie de véhicule connectéCet atelier qui portait sur les équipements de la route au service du nécessaire dialogue entre les véhicules à délégation de conduite et l’infrastructure a été animé par Ludovic Simon du Cerema et Pierre Anelli de l'Ascquer, qui ont abordé les expérimentations et les démarches de normalisation et de certification.

Reconnu par les milieux professionnels en tant qu'expert international sur le véhicule autonome et connecté, le Syndicat Des Equipements de la Route a demandé au Cerema de dresser un état des lieux des expérimentations et actions de normalisations / certifications pour aller vers la mise en œuvre concrète de cette mobilité innovante à venir.

Cette communication a donc été l'occasion pour le Cerema, après un panorama de l'écosystème et des besoins de lien avec l'infrastructure pour le véhicule autonome, de présenter les instances de réflexion nationales et européennes, dans lesquelles il est est par ailleurs impliqué, ainsi que les instances de normalisations à portée européenne et internationale, qui définissent techniquement les véhicules autonomes et les interactions avec les infrastructures. Le Cerema assure la représentation nationale dans ces instances.

Un focus a été proposé sur les objectifs du Projet EVRA-SAM (Sécurité et Acceptabilité de la Mobilité autonome) dont le Cerema coordonne les tâches sur les tests et les liens avec les infrastructures pour les treize expérimentations menées sur le territoire.

La finalité des actions du Cerema dans les travaux présentés est de consulter les territoires sur les standards et orientations en émergence pour vérifier leurs adéquations, et de faire le retour des positions nationales (territoires et états) dans les travaux européens et internationaux. Le but étant de fournir toute l’information nécessaire aux donneurs d'ordre afin d'élaborer les politiques publiques.

Contrôle du trafic, gestion des flux

  • Modélisation macroscopique dynamique pour l’évaluation a priori de mesures de gestion de trafic

La simulation dynamique du trafic est un moyen classique d'évaluer l'opportunité d'une mesure. En revanche, les outils de simulation dynamiques traditionnels, dits microscopiques, sont mal adaptés à de grands réseaux de plusieurs dizaines de kilomètres comme le réseau structurant Toulousain.

Lucas Rivoirard du Cerema a présenté un nouvel outil de modélisation macroscopique dynamique, Macrovia, qui est à la fois rapide à paramétrer et à exécuter, a été mis en place sur le territoire Toulousain dans le cadre du schéma directeur de gestion de trafic (SDAGT).

Cette solution permet de gagner en efficacité et en réactivité pour simuler de nouveaux scénarios. Le modèle est utilisé pour évaluer une mesure de régulation d’accès sur la RN124 le matin et le soir sur la base de multiples scenarii. Il permettra par la suite de tester différentes mesures de gestion de trafic telles que la régulation dynamique de vitesse, la réduction de voie en cas de travaux ou d’accident.

 

Véhicules autonomes : retours d’expérimentations

  • Évaluation d’un service de transport par navette autonome à Nantes
Navette autonome de Nantes
Navette autonome de Nantes Métropole

Cette communication au cours de laquelle Guillaume Costesque et Peggy Subirats du Cerema sont intervenus avec un représentant de Nantes Métropole portait sur l'expérimentation d’un service de transport opéré par une navette autonome au printemps 2019 sur la zone aéroportuaire de Nantes-Bouguenais, ainsi que sur l’évaluation des aspects de Sécurité Routière et d’acceptation de la navette autonome. 

Ce service a été évalué sur le plan de la sécurité routière et de l'acceptation par le Cerema, en partie grâce à un financement du projet H2020 "My Smart Life", qui fait de Nantes un démonstrateur de la ville intelligente.

L'expérimentation nantaise consistait à relier un restaurant inter-entreprises au Technocampus Océan de Bouguenais. Sur route ouverte, entre mars et mai 2019, la navette a réalisé une boucle de 2,5 km, pendant la pause méridienne, du lundi au vendredi, à une vitesse maximale de 18 km/h. Elle traversait successivement des traversées piétonnes, trois giratoires, un carrefour à feu et la fin d’une voie verte. Elle desservait au total trois arrêts pour prendre ou déposer des passagers.

L'évaluation s'appuie sur des enregistrements vidéo pour objectiver les interactions usagers -navette sur plusieurs points-clés de l'itinéraire, et sur des questionnaires aux usagers afin de connaître leur ressenti et l'usage de la navette.

 

 Intelligence et Infrastructures routières

  • Accompagnement méthodologique de mesures routières de convois exceptionnels dans le Haut-Rhin
camion de convoi exceptionnel
Convoi exceptionnel - Adobestock

Eric Klein du Cerema et Sébastien Fyon du Conseil Départemental du Haut-Rhin. ont abordé une étude destinée à évaluer l'impact des convois très lourds sur les infrastructures. Des convois exceptionnels très lourds circulent régulièrement sur le réseau départemental du Haut-Rhin notamment de Belfort vers les ports de Colmar et de Strasbourg principalement via le RD83. Ces véhiculent extrêmement lourds, qui transportent notamment des moteurs/turbines fabriqués par Général Electric, peuvent peser jusqu'à plus de 880 tonnes réparties sur plus de 32 essieux à 12 roues.

Ces fortes charges sont de nature à engendrer des effets de fatigue entraînant la dégradation prématurée d'infrastructures routières telles que les chaussées et les ouvrages d'art. L'étude menée par le Cerema a pour objectif général d'accompagner le Conseil Départemental du Haut-Rhin dans la mise en place et l'évaluation de différents outils d'instrumentation afin de détecter et de mesurer les effets de convois exceptionnels très lourds sur les infrastructures routières dont un ouvrage d'art sensible.

Pour cela, le Cerema s’est chargé de la faisabilité de l'opération puis de la méthodologie de pesage dynamique et d'instrumentation de l'ouvrage d'art. Le Cerema assiste également le CD68 pour contractualiser l'acquisition, le déploiement, la mise en service et l'exploitation pendant trois ans du système de pesage dynamique. Enfin, le Cerema réalisera une évaluation métrologique et fonctionnelle de ce système innovant et analysera les effets des véhicules lourds en chaussée."

 

Solutions de mobilité en zones peu denses

  • Pour un MaaS inclusif en Région Hauts de France

infographie du MaaSCette présentation de Quentin Valcke (I-Viatic) et du Cerema a porté sur l'avancement d'un MaaS inclusif à l'échelle de la Région Hauts-de-France. L'enjeu est d'accompagner le développement de la centrale "PassPass" aujourd'hui présente dans sept réseaux urbains, un réseau interurbain (Nord) et le réseau TER régional (650 000 cartes en circulation) et d'expérimenter de nouvelles options pour la plate-forme.

Ces expérimentations ciblent des réponses aux besoins spécifiques de différents publics, comme par exemple des publics précaires et/ou éloignés des offres de mobilités.

Aujourd'hui, la mise en place d'une gouvernance "MaaS Hauts-de-France" comprenant des élus locaux, des exploitants de transports collectifs, des opérateurs privés de mobilité, des usagers et des experts ainsi que l'impulsion de la LOM ouvrent des champs de recherche stimulants pour l'équipe de recherche ESPRIM du Cerema, qui travaille plus particulièrement sur l’adaptation des comportements des acteurs de la mobilité confrontés aux transformations diverses de leur environnement.

 

Sécurité et apport des ITS coopératifs (C-ITS)

  • La gestion dynamique des voies dans un système coopératif : l’exemple de C-ROADS

schéma de véhicule connecté à l'infratsructureEmilie Petit du Cerema et Aymeric Audige de la DIR Atlantique ont présenté les travaux issus des projets de recherche Scoop et C-Roads, sur les systèmes de transports intelligents et connectés, qui s’inscrit dans la suite des projets de déploiement de véhicules coopératifs (C-ITS). Le projet C-Roads participe à la C-Roads Platform européenne, qui synthétise des retours d’expérience des projets nationaux et préfigure des évolutions et des orientations techniques et fonctionnelles des futurs systèmes déployés en Europe.

En complément de mesures statiques de gestion des voies (limitation de vitesse statique, interdiction de dépassement par les poids lourds...), les gestionnaires routiers disposent de nombreux systèmes de gestion dynamiques: régulation de vitesse, système d'affectation des voies, systèmes de voies réservées ou de voies auxiliaires...

Dans le cadre des projets de pré-déploiement des C-ITS français comme Scoop ou C-Roads France, des cas d'usage concernant les informations dynamiques de gestion des voies ont été développés, avec l'enjeu de respecter les normes disponibles et de tester leur applicabilité pour un déploiement réel. Les projets se sont donc appuyés sur le format de message IVI qui permet de décrire les voies et les conditions applicables à chacune. 

 

Connaissance du trafic : quels capteurs ?

  • Caractérisation et optimisation des capteurs Bluetooth

capteur de trafic sur un pontNicolas Ditchi du Cerema et Michel Aumoitte du Conseil départemental de Loire Atlantique ont présenté les travaux conjoints en cours en Loire Atlantique, sur l'utilisation des capteurs Bluetooth pour la connaissance des trafics.

Ce travail s'inscrit dans un partenariat d'innovation avec le département de Loire Atlantique qui porte sur plusieurs volets dont la mobilité et s'inscrit dans le cadre du plan d'action départemental 2019-2020 pour des déplacements partagés, sécurisés et durables.

Ce type de capteur permet de mesurer des temps de parcours en utilisant les adresses MAC de dispositifs Bluetooth qui circulent à bord de véhicules.

L'objectif commun du Cerema et du département est de réaliser un certain nombre de tests sur ces capteurs pour en connaitre les forces et les limites, de mettre en évidence les types de dispositifs recueillis et les perspectives d'évolution dans les années à venir. Par ailleurs dans un objectif à terme de diffuser ces informations aux usagers, un travail bibliographique a été mené afin d'identifier les techniques de prévision court terme à même de fournir des informations de trafic de qualité.

 

Covoiturage : contrôle et outils innovants

  • Des pistes pour le contrôle automatisé des voies de covoiturage
capteur testé à la frontière suisse
Capteur testé à la frontière franco-Suisse.

Cette intervention de Frédéric Aliaga a permis de présenter les travaux concernant le contrôle automatisé pour les voies réservées au covoiturage. Ce mode de déplacement alternatif à l'usage individuel de la voiture atteint une masse critique grâce aux plateformes numériques, et la prochaine étape de son développement concerne les infrastructures physiques et en particulier les voies réservées au covoiturage qui sont amenées à se multiplier à l'entrée des grandes villes. 

Avec la LOM qui permet la mise en oeuvre de dispositifs de contrôle, y compris automatisé, il va être possible de contrôler que les véhicules présents dans les voies réservées sont bien autorisés à y circuler. Des pistes sont explorées pour voir comment un contrôle des voies de covoiturage peut être mis en place, et quels paramètres liés au système de mesure du nombre d’occupants doivent être pris en compte dans cette optique. Des tests ont par exemple été réalisés sur différents capteurs, afin de contrôler la voie de covoiturage à la frontière Suisse. 

Actuellement, les taux de précision maximum approchent les 95 %, ce qui laisse une certaine place à l’erreur dans la mesure. A l’heure actuelle, il n’est donc pas possible de mettre en place un contrôle automatisé du nombre d’occupants avec les précisions des systèmes de mesure existants.

La nouvelle orientation du sujet du contrôle automatique de la mesure du nombre d’occupants des véhicules s’oriente vers la diminution des faux positifs générés potentiellement par la machine, et non plus sur l’obtention d’une précision tendant vers 100%. Il est préférable d’avoir un pourcentage de faux positifs faible (< 1 %) afin qu’il n’y ait pas de fausses détections d’infraction. Néanmoins, cela se fait au détriment du taux de fraudeurs détectés (vrais positifs) qui doit rester assez élevé afin d’assurer l’efficacité du système.

Réduction des émissions polluantes

  • Projets d’études de ZFE : enseignements d’une étude exploratoire sur la commune de Bonneville

Panneau de Zone à Faible EmissionL'étude exploratoire menée à Bonneville dans le cadre du projet de création d'une Zone à faibles Emission a été présentée par Sylvie Deyris.

Dans le cadre de la révision du Plan Global de Déplacement (PGD) de la ville de Bonneville, le Cerema a réalisé une étude exploratoire de faisabilité d'une zone à faible émission (ZFE) au sein de la commune.

Une enquête de circulation a permis de caractériser le parc local, d'identifier les flux d'échanges, de transit et internes à la zone et de modéliser l'impact des émissions de polluants. L'enquête a consisté à relever l'intégralité des plaques d'immatriculation (c'est-à-dire tous les caractères de la plaque) et à recouper cette information avec les caractéristiques techniques, en émissions de polluants, des véhicules contenues dans la base du système d'immatriculation des véhicules (SIV).

Grâce à ces données, le Cerema a caractérisé le parc local, puis l'a comparé au parc national, et a proposé des scénarios de restriction de circulation qui pourraient être appliqués au sein de la commune pour permettre de diminuer les émissions d'oxyde d'azote et des particules fines.

 

Dossier Cerema sur les ZFE

 

Temps de parcours et indicateur de congestion sur le réseau de la métropole rouennaise

Christine Cotelle et David Cheinisse du Cerema sont intervenus au sujet d'un indicateur de congestion développé dans la métropole de Rouen.

embouteillage sur une autoroute
Gerard Crossay - TERRA

Face à une demande croissante d’information routière, sur le périmètre de la Métropole Rouen Normandie, les gestionnaires routiers (Direction Interdépartementale des Routes Nord-Ouest, Métropole Rouen Normandie, Société des autoroutes Paris-Normandie - SAPN) se sont organisés pour produire et diffuser des temps de parcours multi-gestionnaires sur les principaux axes structurants.

Ils souhaitent maintenant élaborer un indicateur de congestion qui leur permette de suivre les conditions de circulation, notamment dans la perspective d’évolution du réseau et de phases de travaux ces prochaines années. L'indicateur proposé, basé sur le temps perdu en congestion par les usagers sur les principaux axes, est calculé chaque jour à partir des données "temps de parcours" fournies par les capteurs Bluetooth et des données "trafic" fournies par les stations de recueil de donnés trafic implantées sur le réseau.

Les premiers tests effectués ont montré l'opportunité de déployer cet indicateur comme outil d'évaluation des états de trafic pour les gestionnaires, simple à mettre en œuvre, facilement compréhensible par tous et qui permet un suivi sur le long terme.

Cette étude s'inscrit dans la continuité de celles menées depuis plusieurs années sur cette thématique sur le périmètre de la métropole de Rouen (déploiement des équipements dynamiques, évaluation des différentes technologies...).

 

FRANCE MOBILITÉS : concrétiser l’innovation dans les territoires

Page d'accueil france mobilités
Plateforme France Mobilités

L'objectif était de présenter la démarche France Mobilités et son impact en matière de diffusion de l'innovation dans les territoires. Claire Baritaud (cheffe de la Mission Innovations Numérique et Territoires à la DGITM) a présenté les articles de la LOM créant un cadre juridique levier de l'innovation.

Le Cerema a présenté la plateforme France Mobilité sur laquelle presque 600 acteurs sont référencés, de même que plus de 500 solutions de mobilité portées par les acteurs économiques et associatifs, 170 projets et retours d’expérience issus des territoires. Soit un volume de 800 cas d’usages sur toutes les thématiques de la mobilité du quotidien.

table rondeUne table ronde rassemblant l'ATEC, le Cerema, et le Pole d'équilibre territorial et rural coeur de Hauts de France a permis d'échanger sur la diffusion de l'innovation dans les territoires : le Pôle d'Equilibre Territorial et Rural a présenté très concrètement à partir de son propre exemple les besoins spécifiques des territoires ruraux en matière d'accompagnement.

Pour répondre à ces besoins,  le Cerema a présenté le rôle des cellules régionales d'appui France Mobilités, copilotées par le Cerema, l'Ademe, les Dreal et la Banque des territoires, qui animent l'écosystème des acteurs de la mobilité et apportent un conseil amont global au lancement des projets des collectivités. L'Atec a apporté des éléments sur l'offre de solutions de mobilité du secteur privé.

Pour les territoires, l'enjeu est de parvenir à changer les comportements en matière de mobilité, ce qui nécessite des innovations tant technologiques, que sociétales et de gouvernance, que vise à susciter et développer la démarche France Mobilités.

 

Clôture des Rencontres de la Mobilité Intelligente

Stéphane Chanut, responsable du domaine Mobilité au Cerema, a participé à cette séance plénière, qui s'est organisée autour d'une table-ronde sur le thème "Structurer un réseau de compétences pour la mobilité".
Il y a rappelé l'exigence d'appropriation par les acteurs territoriaux des outils proposés par la récente loi d'orientation des mobilités, afin que les défis actuels de la mobilité soient peu à peu relevés partout :

  • l'élaboration de politiques locales de mobilités et le développement de services y compris dans les zones peu denses,
  • la diffusion des innovations technologiques au plus près des besoins des usagers,
  • la transition énergétique dans les modes de déplacements,
  • la promotion des modes actifs et notamment de l'usage du vélo.

Tout ceci engendre un fort besoin d’accompagnement technique, d’expérimentations, d’apports d’expertises, … pour les collectivités. 

Le Cerema prend toute sa place dans cet effort.

D'une part, comme expert public national des mobilités, il capitalise les retours d'expérience, construit des éléments de méthodes et des outils pour tous les types de territoires, qu'il diffuse via des guides techniques et méthodologiques. Il accompagne également les acteurs économiques pour l'identification des cas d'usage de leurs produits d'innovation.

D'autre part, grâce à son fort ancrage territorial et ses 300 spécialistes et experts au sein de ses 8 directions territoriales, il propose son conseil amont aux collectivités, porteurs de projets et de solutions techniques, pour faire émerger des projets locaux de mobilité, les expérimenter et les évaluer, tout en aidant les acteurs publics à les inscrire dans leurs stratégies territoriales.

Il déploie enfin de nombreux dispositifs d'animation des écosystèmes nationaux et locaux, via des journées techniques ou des actions de formation.

Quelques publications du Cerema autour de la mobilité intelligente

En savoir plus :