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Coronavirus : sans attendre le « stade 3 » de l’épidémie, la France déjà en état d’alerte

Craignant un mouvement de panique lors de l’activation de cette nouvelle étape, qui paraît inéluctable, l’exécutif tente de minimiser sa portée. Emmanuel Macron a prévu de s’exprimer jeudi soir, à 20 heures.

Par , et

Publié le 12 mars 2020 à 05h37, modifié le 19 mars 2020 à 06h59

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Emmanuel Macron et Olivier Véran en visite au centre d’appel (15) du SAMU de l’hôpital Necker-Enfants malades, à Paris, le 10 mars.

La vague a commencé de monter, et nul ne sait pour l’instant quelle hauteur elle atteindra. Si le stade 3 de l’épidémie de Covid-19 n’a toujours pas été formellement annoncé, la France est en état d’alerte. « Tous les jours, les autorités annoncent un cran supplémentaire pour responsabiliser sans faire paniquer », résume un directeur d’hôpital.

Après avoir interdit, dimanche 8 mars, tout rassemblement de plus de 1 000 personnes, le ministre de la santé, Olivier Véran, a décrété, mercredi 11 mars, l’interdiction jusqu’à nouvel ordre de toutes les visites aux personnes âgées en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

Une interprétation extrême des « restrictions de visites » recommandées par le plan pandémie grippale de 2011. L’enjeu : éviter à tout prix un pic épidémique périlleux pour le système de santé français, alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qualifie désormais le Covid-19 de « pandémie ».

Si le passage au stade 3 est présenté comme « inexorable », il n’aurait pas encore été décidé, même s’il n’est pas exclu que le chef de l’Etat l’annonce lors d’une prise de parole solennelle, prévue jeudi à 20 heures.

Craignant un mouvement de panique à son activation, l’exécutif tente de minimiser sa portée. « Je pense qu’il ne faut pas considérer qu’il va y avoir à un moment donné dans notre pays une grande bascule où tout va changer. Il faut qu’on reste extrêmement adaptable et à chaque moment, selon la différenciation des territoires », a expliqué le président de la République, mardi 10 mars, lors d’une visite au centre d’appels (15) du SAMU de l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris.

« Notre stratégie est la bonne »

Au sein de l’exécutif, on défend la stratégie des petits pas adoptée depuis le début de la crise. « Notre stratégie, c’est de gagner du temps, pour augmenter de 40 % le nombre de places en réanimation et pouvoir absorber le pic de l’épidémie. Nous sommes dans une bataille capacitaire », explique-t-on à l’Elysée.

A la tête de l’Etat, on réfute notamment toute comparaison avec l’Italie, qui prendrait davantage la mesure de la menace que la France. « On ne peut pas calquer notre réponse sur celle de nos voisins italiens : leur système hospitalier n’est pas dans le même état que le nôtre, nous n’avons pas la même pyramide des âges… », explique un conseiller. « Nous devons en permanence naviguer entre deux écueils : le trop et le pas assez. Mais notre stratégie est la bonne, nous avons moins de morts que nos voisins, notre hôpital tient le choc », ajoute un proche d’Emmanuel Macron.

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