Face au coronavirus, la réforme de l’indemnisation chômage reportée au 1er septembre

La ministre du Travail a annoncé un report de la réforme, qui devait entrer en vigueur le 1er avril.

Les règles d’indemnisation devaient changer le 1er avril (image d’illustration).

Les règles d’indemnisation devaient changer le 1er avril (image d’illustration). PASCAL GUYOT/AFP

La gauche réclamait sa suspension, face à la crise du coronavirus. La réforme de l’indemnisation du chômage, qui devait entrer en vigueur le 1er avril, va être reportée au 1er septembre, a annoncé ce lundi 16 mars la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.

« La réforme a été conçue dans un contexte qui n’a plus rien à voir avec celui que nous connaissons aujourd’hui », a justifié sur BFMTV la ministre, qui publiera un décret de report d’ici 48 heures.

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Cette réforme durcit notamment le calcul de l’allocation pour les « permittents », ces travailleurs qui alternent contrats courts et périodes de chômage et qui sont nombreux dans les secteurs les plus touchés par la crise, comme le tourisme, la restauration ou l’événementiel. Elle est depuis le début vivement critiquée par les syndicats et les élus de gauche qui demandent son abandon.

Une première vague de modifications des règles d’indemnisation avait déjà eu lieu le 1er novembre 2019.

« Chômage partiel » pour les employés à domicile

La ministre a annoncé également la mise en place d’un « système similaire au chômage partiel » pour les personnes employées à domicile (assistantes maternelles, femmes de ménage…) qui n’ont plus de travail ou ont moins de travail.

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Les employeurs continueront de les rémunérer à hauteur de 80 % de leur salaire habituel et ils se feront ensuite rembourser. « Elles toucheront 80 % de leur salaire, l’employeur fera l’avance et on le remboursera par le Cesu », a expliqué Muriel Pénicaud.

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Pour les travailleurs indépendants, une décision sera prise dans les heures ou les jours qui viennent, a indiqué Muriel Pénicaud.

La perte de leur chiffre d’affaires sera indemnisée « soit par un fonds d’indemnisation, soit une dérogation aux arrêts maladie », a expliqué la ministre.

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